Suite de la quête de Tereg

Ce scénario, bien que pas génial, mais plutôt convenable pour un premier, devrait faire suite au “ Sage de Tereg ” icy présent (sur le site, j’entends). Il est en outre le début d’une pseudo campagne visant à faire s’affronter les Principautés Dunedain et l’Empire du Seigneur de Guerre, mais pour cela, il faut placer Tereg à peu près par-là, voir carte 1.

Pour une raison que le MJ se fait toujours une joie de découvrir et qui n’a d’importance que l’opportunité d’introduire un scénario les PJ se retrouvent à Tereg sans plus de raison qu’ils n’y seraient pas à moins qu’ils n’aient appliqué le “ Sage de Tereg ” peu avant auquel cas ils ont une excuse toute trouvée et le scénario peut débuter alors que je suis déjà à bout de souffle.

On peut préférer une autre ville pour ceux qui n’aiment pas Tereg, on prendra alors Tharbad, mais c’est moins bien, pasque moins convivial, et pis c’est tout. Faites alors les modifications nécessaires, non, non, ce n’est pas insurmontable, me faites pas chier, j’ai un scénar à écrire.

Si donc Tereg se trouve à l’emplacement nécessaire, mais pas forcément suffisant, (revoir carte 1 pour les mal-comprenants), on peut remarquer que l’Empire du Seigneur de Guerre est tout proche. Il faut préciser quelque peu l’histoire de ce territoire pour les ignares de tous bords.

Il était une fois le petit Adragor le semi-troll, Seigneur de Guerre de son état, chef, voire dictateur (si tant est que des trolls aient besoin d’autorité), d’un petit royaume entouré de Principautés Dunedain qui fricotent d’une manière bien rigolote le plus officieusement possible avecques lui, mais chut, faut pas le dire encore sinon ça fout tout mon scénar en l’air, déconnez pas.

Donc, les seigneurs de l’à-côté (les noms sont chiants à écrire, voir carte 1) se bouffant au possible le nez entre eux prennent pour excuse de leurs déploiements de forces la présence de notre semi-troll ; près de leurs campagnes rugissent ses féroces soldats… Et ces foutus idiots s’allient même en grand secret avec l’agent d’Angmar semi-trollesque sus cité. Qui se complaît à semer le trouble, voire la zizanie, voire même la pagaille, mais cela n’étonne personne car c’est bien là la manière d’un rustre sanguinaire. Il a à ses ordres 50 trolls, 50 ouargues et pas mal d’esclaves humains lobotomisés au possible.

Et c’est bien entendu lui qui a commandité la création de semi-trolls à Tereg, pour des raisons occultes qui nous dépassent encore, mais ne craignons rien, nous les apprendrons bien assez tôt.

C’est par l’arrivée de mon PNJ fétiche à Tereg que les choses sérieuses commencent.

Earadrïn est une sorte d’ermite voyageur, guérisseur au besoin, héros à ses heures, poète quand il a le temps. C’est une sorte d’Aragorn avant sa rencontre avec Frodon (qui n’a pas lu Le Seigneur des Anneaux ?) mais lui n’est pas destiné à devenir roi ou tout le reste, il est philosophe et courageux, ya pas de quoi se taper le cul par terre, si ce n’est pour faire du bruit, quoique ça soit pas efficace.

Earadrïn est un humain de race indéterminée (sûrement Dunadan, mais sans grande conviction), il est pacifiste et tolérant plus que mère Thérèsa, faut voir la bête. Ajoutons qu’il sait aussi se défendre s’il est attaqué, et même avec punch et panache au besoin. Ce qui est très pratique également, c’est qu’il connaît un paquet de langages, même disons tous ceux dont les PJ pourraient avoir besoin au cours de leurs frasques, sauf le Khuzdul, faut pas déconner non plus.

Plutôt grand, pas bien gros, les yeux délavés et les cheveux noirs tirant sur l’abyssal. Habillé à la Dunadan de l’Arthedain genre Aragorn (voir plus haut).

3-) Tachons de poser la problématique et tentons d’y répondre :

Earadrïn aborde les PJ à peu près n’import’où, pourvu qu’il les aborde (l’auberge me semble classique et plutôt bien choisi). Il commence par les questionner sur l’amulette et insiste sur a) sa provenance ; b) sa place actuelle.

Les PJ peuvent refuser de répondre à ses questions, ce qui semblerait de bonne augure pour la suite, puisqu'ils auront grand besoin de méfiance. Si ce n'est pas le cas, Earadrïn les met en garde et les somme de ne jamais trop parler (pour le fun, il peut même aller jusqu’à les engueuler s’ils répondent trop facilement à ses questions). Si vous jugez qu’ils se sont montrés assez prudents et dignes de confiance, faites-les directement entrer dans le vif : Earadrïn les embauche et leur parle de l’affaire que nous allons voir. Sinon, faites-les mariner quelques jours dans Tereg avec des histoires sans rapport, puis faites revenir Earadrïn, qui les embauche en prenant pour prétexte que le temps presse, et qu’ils sont les seuls aventuriers qu’il ait trouvés, mais insistez dans ce cas sur son inquiétude au sujet de leur réussite, ce qui devrait freiner leur ego. Des PJ normalement constitués devraient accepter la mission, surtout qu’elle semble anodine de prime abord, mais s’ils refusent, alors je crois que vous pouvez les menacer d’arrêter la partie (ils ne supporteront pas le reste), à moins d’enchaîner directement sur un autre scénario.

Voilà l’affaire : Earadrïn se dit être un ambassadeur de l’Arthedain en Cardolan, et ce bon vieil Argeleg II (seigneur d’Arthedain pour les incultes) l’a envoyé voir ce que c’était que ce bordel dans le sud, avec des mots mieux choisis toutefois. Earadrïn a entendu parler de cette amulette par un rôdeur de sa connaissance, et est venu dès qu’il a pu. Il ne peut pas s’attarder ici, car il doit assister à une réunion des princes des régions alentour (c’est là qu’il part si les PJ ne se font pas engager de suite, il ne le mentionne donc pas dans ce cas là) qui doit durer quelques jours, et leur donne l’adresse du lieu où il se rend , à Metraith, pour être tenu au courant en cas de découverte ou de quoi que ce soit, mais ça, c’est du pipeau, les PJ ne devraient pas en avoir besoin, c’est juste pour les mettre dans le bain et leur montrer l’importance de l’affaire (de toute façon, il n’apparaîtra plus qu’à la fin du scénar).

Ce qu’il veut est simple : c’est cette foutue amulette. Si les PJ demandent pour quoi faire, il élude, ce qui devrait normalement éveiller leurs soupçons. C’est en fait pour les protéger, car ils ne sont pas sensés être impliqués dans les conflits qui pourraient s’ensuivre, mais il ne fait rien pour le montrer, et préfère le soupçon à la clarté car les ignorants ont moins la pression dans ce genre de cas, et risquent donc moins de se vautrer, en théorie du moins (et j’invente des théories si je veux).

Mais il veut également savoir d’où elle provient, et pour cela, il faut que le vieillard soit encore vivant pour qu’ils puissent aller le lui demander.

Au passage : si Earadrïn ne leur demande rien sur les semi-trolls du coin, c’est qu’il en sait déjà un bout, même assurément plus que les PJ.

Tout simplement parce qu’il est le seul à savoir où il a péché ce damné médaillon. Voici son histoire, si les PJ arrivent à se faire pardonner de l’avoir cambriolé et peut-être même de l’avoir légèrement bousculé, sinon, ben qu’ils recommencent à le bousculer un p’tit peu, voir l’effet que ça fait, il ne résistera pas longtemps :

_ le médaillon vient d’une de ses connaissances, un pseudo sorcier de Tharbad qui trimbale tout un tas d’objets inutiles (dans un bagage magique) quoique faut croire que certains sont recherchés de tous les cotés, la preuve ; il leur donne l’ “ adresse ” d’un certain Certevinn, à Tharbad.

_ce sorcier là le lui a donné en lui demandant de le garder bien caché chez lui dans son trou perdu, à l’abris des voleurs, mais ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que le coin était infesté de trolls.

_et que les trolls ont un flair incroyable, surtout quand un agent d ‘Angmar est tout prêt de là, et notamment en ce qui concerne la magie appliquée aux trolls.

_les trolls se sont démerdés de savoir la nature de cet objet par le gars qui tient le magasin d’armes : une nuit que sa fille se baladait seule dans la forêt, ils l’ont simplement kidnappée puis bouffée par inadvertance, mais comme les trolls ne le lui ont pas dit, le commerçant a fait ce qu’ils lui disaient de faire et a fouiné autour du vieux sage pour en savoir plus, et bien que ce fut difficile, il parvint à dénicher deux-trois infos, c’est dingue tout ce qu’on peut faire sous la menace(aussi n’hésitez pas à interpréter le marchand comme un type désespéré si les PJ font un tour chez lui).

Le reste, ils le savent à peu près. Mais le plus important est d’introduire Certevinn par le vieux. Bien sur, on aurait pu mettre le nom de Certevinn dans un calepin du vieux, mais ce n’est pas son dernier rôle dans la campagne, alors laissons-le vivre un peu.

Forts de ces indices, les PJ ont maintenant à reprendre l’amulette, ou bien à aller voir Certevinn si elle est déjà en leur possession.

Les PJ ont-ils toujours cette amulette avec eux ? Si oui, ils peuvent dores et déjà partir pour Tharbad rencontrer cette vieille branque de Certevinn.

Sinon, où est-elle ?

1) chez les trolls ; c’est une très mauvaise chose, car elle est peut-être alors déjà dans les mains du Seigneur de Guerre, oulala, pabon, pabondutou. Allons, soyons sympa, disons que les trolls du coin sont très bêtes (oui, je sais, c’est pléonasmoïde, mais c’est nécessaire de recadrer l’action pour que les PJ ne se sentent pas perdus… quoi je m’enfonce ??) et se sont un poil détachés de l’influence du Seigneur de Guerre depuis qu’ils ont un jouet rigolo dans les mains. Dans ce cas, tout n’est pas perdu, les PJ n’ont qu’à trouver leur tanière et la leur reprendre par la force (vu que les trolls se sont pas mal déchirés la gueule entre eux pour sa possession, bonne nouvelle, il n’en reste pas beaucoup, mauvaise nouvelle, ce sont les plus costauds).

2) le médaillon a été perdu ; les circonstances importent peu, mais si les PJ l’ont perdu de vue pendant le scénar précédent sans qu’ils ne sachent comment, débrouillez-vous pour qu’il échoie dans la maison du troc de Tereg, seulement, le tenancier demande en échange un objet totalement farfelu et assez rare dans le coin, ce qui peut constituer avec un peu de soin une sous-aventure assez rigolote, si on y fait participer Certevinn. Les PJ peuvent toujours tenter de cambrioler la maison du troc, mais ils se mettront la ville à dos(si, si, c’est une attraction très appréciée de la ville, cette maison). Toujours est-il que s’ils mettent trop de temps, les trolls y passeront avant eux, et ne feront pas dans la finesse, ce qui les ramènera au a).

3) le médaillon peut très bien avoir été détruit dans la bagarre finale du scénar précédent, mais ce serait cynique et mesquin oh oui j’aime ça. Le scénario ci-présent fait alors un grand bond en avant, à peu près jusque là : => là. Ils peuvent toujours continuer pour découvrir sa provenance, mais il faudra apporter les modif’ nécessaires à la suite.

6-) Rendons-nous à Tharbad, o gai, o gai, pour voir Certevinn o gai, o gai :

Après quelques recherches dans des tavernes de toutes sortes, les PJ trouvent l’énergumène sans grande difficulté. Parce qu’il se trouve automatiquement dans la troisième taverne qu’ils visitent et que chaque tavernier les envoie dans une taverne concurrente voir s’ils y sont dès qu’ils parlent de Certevinn. Ils le trouvent donc, certes dans l’état éthylique dit de :“l’haleine qui désinfecte ”, mais bon, là quand même. Rien à en tirer à ce moment là. Quelques heures et litres de jus bien tassé après, il leur raconte son histoire, s’ils se sont montrés assez convainquants, mais pas par la force.

Certevinn est un raté de tous temps, qui n’a de talent que celui d’être un pleutre convaincu, ce qui lui confère une capacité de survie époustouflante. Ce type est tout simplement un miraculé qui allie malchance et instinct d’une manière très artistique. Tout le monde aura reconnu son anagramme Rincevent, et donc la description en devient bien moins lourde (sinon, voir les Annales du Disque Monde de Terry Pratchett, tomes 1, 2 et 5). Sachons seulement qu’il a une robe rouge et un chapeau pointu, turlututu.

Désolé.

Il a rencontré un jour un type bizarre, au nom indéfini, et à la gueule peu engageante. Ce type l’a embarqué après lui avoir fait tâter d’un gourdin ma foi assez dur, et le pauvre Certevinn s’est retrouvé dans une cave (du moins, un lieu qui a l’odeur de la cave) plutôt bondée de types déguisés en farfadets, avec leur chapeau pointu sur la tête et leur confettis dans le nez, on aurait dit un réveillon chez des mormons totalement beurrés. Racontez l’histoire la plus incroyable que vous trouverez, de toute façon, ce type n’a aucune crédibilité et son histoire importe très peu mis à part sur un point : on lui en veut, on le surveille, et on l’a obligé à porter cette amulette avec lui. Il s’en est débarrassé dès qu’il a pu, et s’est mis à boire comme un chameau sans bosse en changeant toutefois de bistrot régulièrement depuis qu’il a découvert qu’ils finissaient tous en cendres après son passage.

Simple : Certevinn est juste assez défracté pour ne pas s’apercevoir qu’il est recherché dans toute la ville par les forces de l’ordre(car c’est à cause de lui, tout ce bordel) et par une milice plutôt mystérieuse et très bien organisée. Il leur échappe la plu part du temps parce qu’il est sous la table quand ils arrivent, et qu’il a une manière bien discrète de ramper.

Les PJ le perdront sûrement dans la bagarre qui suit leur dialogue avec lui, vu que milice et police(oui, bon, d’accord, mais ‘faut bien les différencier…) arrivent et se foutent sur la gueule, avec les PJ au milieu. La milice ne prend pas de risque et déguerpis dès qu'il y a un blessé dans leur camp, en l’achevant et en filant à toute berzingue. La police capture les PJ.

Qui sont conduits au palais du Canotar, le dirigeant de Tharbad. Qui les interroge sur leur position dans cette affaire, et les prend volontiers pour des semeurs de trouble qui font rien qu’à brûler des auberges. Les PJ devraient être bien mieux traités s’ils parlent d’Earadrïn, et le Canotar les prend alors à l’écart pour les commodités de la discussion. Et pour éloigner les oreilles indiscrètes, car Tharbad est fourrée à l’espion, avec des vrais morceaux de traître dedans.

Voilà le topo : Earadrïn a contacté le Canotar pour faire surveiller Certevinn, qui est encore sensé posséder l’amulette. Si la milice en présence ne s’aperçoit pas qu’il ne l’a plus, elle n’ira pas la chercher ailleurs. Il faut donc continuer de développer de la protection autour de lui, même si elle ne sert pas vraiment à grand-chose. Le Canotar essaie de faire dire aux PJ tout ce qu’ils savent, au sujet de l’amulette, comme au sujet de Tereg. Car en fait, le Canotar est lui-même un espion d'Angmar, mais ça, personne ne le sait, sauf lui et le Seigneur de Guerre. Alors les PJ, vous pensez ! S’ils disent qu’ils ont l’amulette sur eux, il les prie de la lui remettre pour qu’il la place en sécurité, ce qui a priori semble une assez bonne idée. De toute façon, elle sera forcée de rester là un bout de temps, le temps que le Canotar organise le cambriolage de son palais par la milice (dont il est le chef secret, oui, oui, je sais, c’est tordu) et l’arrestation des PJ comme traîtres qui auraient divulgué l’information. Car à part eux, qui d’autre ? Tout ceci devrait lui prendre quelques jours, c’est long, mais nécessaire pour que les joueurs découvrent la vérité, car il faut le dire, ce sera dur. Le Canotar est d’apparence bon et loyal, bien qu’un perso ayant un fort taux d’intuition puisse avoir des soupçons, non fondés, mais c’est ce qu’il faut. De toute façon, il forcera les PJ à la lui remettre, en prétextant bien évidemment qu’il ne peut courir le risque qu’elle soit volée ou découverte par la milice, ce qui entraînerait de graves troubles. Le Canotar explique aux PJ que le Seigneur de Guerre est à la recherche de cette amulette, dans le but de la dupliquer, et rendre ainsi son armée de trolls aussi redoutable de jour que de nuit. Il est donc nécessaire qu’elle soit en de bonnes mains, bla-bla-bla…

Comme ce n’est pas très clair, nous allons icy récapituler la position du Canotar :

_ il est le dirigeant de Tharbad et est censé le rester le plus longtemps possible. Le problème est qu’il est un fort bon administrateur, mais qu’il est corrompu jusqu’à la moelle. Son rôle vis-à-vis de l’Angmar, et plus précisément vis-à-vis du Seigneur de Guerre, est d’espionner, de rapporter et de diriger au mieux pour que le Seigneur de Guerre étende son pouvoir sans que cela ne se voie.

_il est très, très, mais alors très très prudent, et ne prends aucun risque d’être découvert, pour cela il peut même aller à l’encontre des plans d’Angmar, pour rester crédible et ne doit en aucun cas semer le doute sur sa position. Il est là pour ESPIONNER, non pour prendre le pouvoir et le remettre à l’Angmar, ce qui déclencherait une guerre, et le Seigneur de Guerre veut l’éviter à tout prix tant qu’il n’a pas mis la main sur le médaillon, ce qui rendrait son armée invulnérable (si les trolls pouvaient soutenir le combat sous le Soleil, ils seraient invincibles, car ils sont inépuisables et pourraient batailler en permanence).

_il est le chef de la police, et le chef de la milice, bien que personne ne le sache. Personne à l’intérieur même de la milice ne sait qui donne les ordres, pas même les généraux. Il est au courant que Certevinn ne possède plus le médaillon, mais ne l’a pas dit à la milice. Il se débrouille toujours pour faire arriver la police en même temps que la milice sur le lieu de présence de Certevinn, ce qui déclenche une bagarre générale qui laisse à Certevinn la possibilité de s’échapper (ce qu’il ne manque évidemment jamais de faire). La police et la milice ont pour ordre (de lui-même) de se foutre sur la gueule dès qu’ils se rencontrent, mais pas méchant, juste pour semer un peu le trouble en ville, ce qui lui permet d’accéder à un niveau de confiance politique plutôt confortable : il fait arrêter de temps en temps quelques soldats de la milice, ce qui prouve son efficacité, en lui laissant le champ libre d’action au niveau de la milice.

_il est chargé par le Seigneur de Guerre de trouver le médaillon, pour les raisons que vous savez. Il doit pour cela le prendre aux PJ, le garder dans son palais et se le faire voler par la milice, ce qu’il peut sans problème organiser, vu qu’il est le chef de la garde du palais. Les PJ seront alors automatiquement suspectés d’être à la tête de la milice, arrêtés, et la milice sera dissoute par le Canotar, ce qui prouvera bien que les PJ la dirigeaient.

C’est un peu mieux ?? C’est vrai que c’est tarabiscoté, mais c’est nécessaire.

Eh bien, il se trouve que le Canotar a des ennemis, oui, pourquoi pas ? Et ces ennemis sont très mécontents : ce sont les bourgeois de Tharbad, qui dénoncent sa politique sociale, qui le place au-dessus de tout soupçon de totalitarisme (oui, Hitler était socialiste, mais là c’est pas pareil, OK ?).

Et il se trouve que les bourgeois sont médisants au possible, et qu’ils accusent à tort et à travers le Canotar. Du moins de prime abord. Mais l’un d’eux, Amthar, se base sur des faits bien plus clairs et bien plus éloquents que la simple démagogie du Canotar : il a remarqué qu’un convoi spécial partait tous les mois précisément vers l’Ouest, en quittant la grande route du Nord entre Metraith et Tharbad pour se diriger vers le Sud-Ouest, et non le Nord-Ouest comme il devrait le faire. S’étant renseigné au prix de nombreux pots-de-vin payés à des gardes du Canotar au sujet de la cargaison de ces convois, il a appris qu’ils sont constitués d’objets divers et sans importance, ce qui est plutôt louche. Les PJ seront sûrement enthousiasmés d’apprendre que le prochain départ du convoi, c’est, eh ben, le lendemain, bien entendu ! !

9-) A la poursuite du convoi mystérieux / Avec une rime c’eût été cent fois mieux :

Le convoi quitte la route à 50km de Tharbad, et prend à partir de cet endroit des chemins de traverse, en vendant au préalable sa cargaison à une troupe de marchands qui se trouvent au rendez-vous. Le convoi est composé de 5 hommes de force normale, et se dirige à partir de là vers Tharbad. Si les PJ suivent les marchands, ils découvrent qu’ils se dirigent vers … Tereg, évidemment ! Où ils remettent la cargaison à un groupe de semi-trolls, et c’est alors trop tard pour les PJ de les attaquer (faites en sorte que les trolls soient deux fois plus nombreux et plus forts que les PJ). De toute façon, les PJ sont escortés par deux valets d’Amthar, assez bourrins et bien décidés à découvrir ce que cache le convoi. Ils inciteront très fort les PJ à l’attaquer bien avant Tereg, prétextant un manque de temps (bien réel). Si les PJ persistent, les 2 valets attaquent la nuit le convoi, ce qui doit faire entrer les PJ dans le combat vu que les valets ne font pas dans le discret, et les faire gagner, évidemment.

La fouille de la cargaison montre qu’en effet, elle ne contient rien de précieux, mais en regardant mieux une caisse sans intérêt a priori(démerdez-vous pour que quelqu’un la regarde), on découvre la lettre ci jointe (que vous pouvez imprimer, ça rendra mieux pendant le jeu).

On y voit que le Canotar a l’intention de capturer les PJ et de les envoyer chez le Seigneur de Guerre, avec Earadrïn et Certevinn. Et le médaillon. Que faire ??

Eh ben, il faut de toute urgence prévenir Earadrïn, qui est habilité par les Principautés du Cardolan à prendre le médaillon pour l’étudier et en trouver la source. Où est-il donc passé depuis le début du scénar ? Il s’est rendu à Metraith, pour visiter un mage de sa connaissance, du nom de, comment ? … vous dîtes ? … Gandalf ? Ouais, un truc comme ça, du moins ça y ressemble. Et les voilà tous les deux qui se ramènent à Tereg voir s’il y fait bon. Evidemment, les PJ ne doivent ni retourner à Tharbad, ni non plus à Tereg, du moins tout seuls. Un des valets d’Amthar retourne à son maître avec ces informations, mais sans les PJ, qu’il convainc de se cacher s’ils ont l’idée saugrenue de retourner en ville. L’autre leur propose d’aller chercher Earadrïn et de le mener à eux pour qu’ils décident de ce qu’ils ont de mieux à faire.

A Tharbad :_ Amthar se chargera de mettre Certevinn à l’abris pour un moment et se débrouillera pour occuper le Canotar à d’autres chats à fouetter que ses histoires d’amulettes. En attendant de réunir toutes les preuves de sa traîtrise, ce qui risque de lui prendre un peu de temps, car le Canotar est évidemment un habile manipulateur ;

Earadrïn doit y aller pour prendre l’amulette, en secret, car si le Canotar apprends qu’il approche, il fera sur-le-champ cambrioler son palais, et disparaître le précieux objet. Les PJ ne doivent pas y aller, mais ils ont encore à faire évader Certevinn, mission dont ils sont chargés par Earadrïn.

Décidément, ce bonhomme est disputé, pourquoi donc ??

“ Vivement le prochain épisode !! ” scande la foule en délire.

Pour cette partie, laissez les PJ imaginer eux-mêmes leur plan, sachant qu’ils ont l’appui d’Amthar et d’Earadrïn, soit un champ d’action presque illimité. Toujours est-il que pendant qu’ils discutaient avec Earadrïn, le Canotar a réussi à arrêter Certevinn pour tapage nocturne, ou un truc du style. Il l’a aussitôt jugé et condamné à des travaux d’intérêt général, ou l’équivalent dans les Terres du Milieu, et l’envoie réparer une partie de la Grande Route du Nord, qui relie Tharbad à Metraith, et sur laquelle, évidemment, il est censé disparaître à 50km de Tharbad, à l’instar d’un convoi déjà examiné.

Sachant le lieu où ce convoi sortira de la route (c’est le même que pour le convoi précédent: le Canotar ne sait pas encore qu’il a été intercepté), les PJ devraient organiser une embuscade, ou un truc du genre, et se foutre sur la gueule avec des semi-trolls et des loups qui arrivent en renfort d’un côté et Gandalf de l’autre, pour rigoler. C’est la “ bataille finale ” de cette partie, n’hésitez pas à lui donner du panache et de la profondeur, voire de la difficulté, car les PJ seront aussi tranquilles après qu’ils le furent avant, du moins pour un moment, mais c’est un autre scénario dont nous parlons là.

Les PJ devraient par la suite sur les conseils d’un des valets d’Amthar et de Gandalf se rendre à Metraith avec Certevinn, pour y réfléchir un moment à l’abris des traîtres, peu nombreux dans cette ville (euh, t’es sur ?), et pourront même dans un prochain scénario comploter avec les Princes d’Alentour (voir carte1…) contre le Canotar et le Seigneur de Guerre, voire même entre eux.

L’amulette est en sécurité avec Earadrïn et Gandalf, Certevinn l’est aussi avec les PJ. Amthar s’apprête à lancer quelques offensives politiques contre le Canotar, et peut-être, qui sait ? prendra-t-il le pouvoir à Tharbad. Tereg est redevenue calme depuis que l’amulette n’y est plus, mais gageons que les PJ la reverront bien vite… mais tout est bien, tout est bon.

Il est évident que bien des questions restent sans réponses, comme l’intérêt que tout le monde porte à Certevinn, ou bien la raison pour laquelle le Seigneur de Guerre a créé des semi-trolls à Tereg, et pas ailleurs, car ce n’était pas seulement pour s’accaparer l’amulette : il aurait pu y employer des espions, en toute simplicité. Tout cela est bien sur très intéressant, mais le plus important est d’assister Earadrïn dans sa recherche sur le créateur de l’amulette, qui risque d’être périlleuse, et assez farfelue, vu qu’elle passe en premier lieu par Certevinn.

Ben voilà, en vous souhaitant bien du plaisir, et en vous demandant de bien vouloir me faire part de vos impressions sur ce scénar. Dois-je écrire une suite ? Dois-je plutôt commencer par compléter celui-là ? Pour toutes questions, pour toute idée supplémentaire, pour toute collaboration hypothétique ou tout commentaire , je suis à l’écoute à : guan1@caramail.com

(oui, je sais ça fait pompeux, mais c’est MON scénario, alors hein…)

Merci spécial à Yûsei pour son enthousiasme et pour son scénario

Merci honoré envers toi, lecteur, qui est parvenu jusque là

Humble merci à Tolkien pour un peu tout

Et grand merci à Plumette pour tout le reste.

La quête de Tereg